Verkor, jeune société championne des batteries bas-carbone lithium-ion et future licorne, a été fondée en 2020 à Grenoble. Ses principaux objectifs : satisfaire la demande croissante de véhicules électriques en accélérant la capacité de production de batteries à grande échelle, doter l’Europe d’une mobilité intelligente et durable, et lui permettre de combler son retard face à la Chine pour devenir un acteur mondial majeur du secteur. Le défi s’annonce énorme puisque le secteur des transports est le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre de l’UE, et le premier en France.
Benoît Lemaignan, président et co-fondateur de Verkor, explique le choix du nom « Verkor », qui renvoie au massif du Vercors, partagé entre deux départements alpins, l’Isère et la Drôme, zone qui fut l’un des plus célèbres bastions de la Résistance en France lors de la Seconde Guerre Mondiale : « On voulait un nom porteur de sens. Le massif du Vercors, c’est un lieu de ressourcement et de résistance. C’est tout de suite devenu une marque assez forte, à notre propre étonnement. » Souveraineté énergétique et industrielle oblige…
Et Benoît Lemaignan ajoute : « Aventure humaine et industrielle unique, Verkor est au cœur des enjeux actuels et à venir : la localisation des chaînes de valeur de l’industrie de demain. Lancer ce projet, porteur d’une vraie vision, est l’opportunité d’avoir un impact durable sur notre économie et notre environnement. C’est une grande chance ! … Les voitures électriques sont aujourd’hui un moyen rentable et performant sur le plan environnemental, et qui de surcroît, bénéficie à la capacité française de souveraineté énergétique et industrielle. La seule chose qui limite le basculement massif, c’est la disponibilité de véhicules et de batteries. On s’inscrit dans cette double contrainte et on y répond aussi rapidement qu’on est capables de le faire ».
En 2023, Verkor a effectué une levée de fonds de deux milliards d’euros pour ouvrir sa première gigafactory de batteries électriques automobiles à Dunkerque, dans les Hauts-de- France. Cette usine, dont l’activité débutera en 2025 en générant pas moins de1200 emplois directs et 3000 indirects pour la région, permettra à Verkor de produire à terme jusqu’à 50 GWh de batteries par an, dont 20 GWh pour Renault Group, actionnaire de la start-up. La pépite Verkor ne va pas lésiner sur les moyens pour poursuivre sa success story.
